« L'insularité... est l'unité d'un enfermement et d'une ouverture. La mer nous enveloppe et elle est aussi le chemin. Or un chemin qui ouvre et ferme, ça pose problème. D'une part, il faut prendre pied et donc s'y trouver. Et d'autre part, il faut y prendre essor, et s'en aller. A la fois s'en aller et rester. C'est tout le problème de la philosophie qui consiste à prendre en charge l'environnement du monde dans lequel on est, avec ses voisinages, avec ses rapports qui se construisent toujours et qui donnent sens à ce voisinage, qui permettent de le penser, de lui donner un corps. Et d'autre part il faut l'élargir, essayer de comprendre le rapport à un autre monde que ce voisinage qui ne cesse jamais d'être là. Et plus vous vous en irez, plus le voisinage viendra avec vous. Vous êtes obligé, à ce moment-là, de penser ce rapport. L'insularité vous donne à penser. »
Jean-Toussaint Desanti (1914-2002), La Corse, un territoire philosophique, avec la collaboration de Florence Antomarchi, La parabole corse : rencontres avec l'identité, Editions Albiana, Ajaccio, 1995.
Chaque autrice, chaque auteur est une île...
Bernard Bouquet a enseigné au lycée Fesch d'Ajaccio. Professeur de Lettres, il est l'auteur de six romans , dont cinq polars (tous publiés aux éditions Ancre latine - Corsicapolar). Ses ouvrages , toujours inspirés par un lieu ou une légende insulaire , donnent de la Corse une image en rouge et noir à la fois drôle , originale et contrastée , très loin des stéréotypes . Dernière parution 2023 « L’inconnu d’Isolella ». Un nouveau roman va bientôt paraître sur lequel plane l’ombre d’Agatha Christie.
Jean-paul Ceccaldi est né à Ajaccio, originaire d’Evisa et de Partinellu. Comme inspecteur de police, il s’est occupé de proxénétisme et d’affaires financières. Après un long passage au SRPJ de Marseille, il a terminé sa carrière comme Commandant à la police des polices. Il a d’abord imaginé le personnage du Flicorse, en écrivant des polars à la manière de vraies enquêtes judiciaires. Il vit entre Marseille et la Corse. Dans le cadre d’une association " Corsicapolar " sise à Coti Chiavari, il a participé à l’organisation du festival du polar corse et méditerranéen qui se déroule à Ajaccio depuis 2007. Il a écrit des polars, des nouvelles et participé à des ouvrages collectifs. Son dernier polar « L’ombre d’un tableau » arrive en Corse.
Jean-Pierre Orsi, après des études supérieures à Nice et à la Sorbonne à Paris, exerce le journalisme dans un grand quotidien de la Côte d’Azur. Il effectue ensuite un séjour de 2 ans dans les pays de l’Europe de l’Est en particulier à Budapest où il s’occupait du service information d’une organisation internationale de jeunesse. De retour en France en 1969, il a œuvré au service informatique de Citroën, avant d’entrer au groupe pharmaceutique Synthelabo, ce qui lui fournira l’occasion d’écrire un livre polémique: la Mafia du médicament.. Il a passé ensuite 25 ans de sa vie professionnelle au sein des Mutuelles de Provence, à Marseille, tout en exerçant des activités militantes et syndicales.. Il vit maintenant en Corse. Il écrit des polars à Coti-Chiavari. Après une trilogie mettant en scène le commissaire Batti Agostini, il a inventé un nouveau personnage Don Giovanni, prêtre-ouvrier qui, enfant, avait quitté la Corse et y revient tardivement. Jean-Pierre Orsi est l’initiateur et un des organisateurs du Festival du polar corse et méditerranéen qui se déroule en juillet à Ajaccio et dont la première édition remonte à 2007.
Pierre Debesson est né en 1956 à Marseille. Ingénieur en Télécommunications, il a d’abord été fonctionnaire, puis chef d’entreprise. Il exerce aujourd’hui une activité de Consultant indépendant. Attaché à une certaine qualité de vie, il habite dans le nord de la Gironde (33860 MARCILLAC – petite commune viticole). Son activité professionnelle l’amène à effectuer de nombreux déplacements, notamment sur Paris ou dans le Nord de la France. Amoureux de lecture, passionné d'histoire, de littérature imaginaire et policière, il est passé « de l’autre côté du porte-plume » en 2006. Qui a tué Achille ?, paru en septembre 2010, est son premier roman. Son deuxième opus "Les lendemains barbares" a été publié aux éditions Ancre Latine.
Jean-Pierre Lovichi s’adonne, sur son temps libre, au surf et à l’écriture. Il a par ailleurs collaboré depuis sa création à la revue Forà ! La Corse vers le monde. Auteur de plusieurs nouvelles dont l’une, Au nom du Père, a été retenue et publiée dans le cadre du concours organisé par la FNAC en marge du festival du film policier de Liège en 2013, il a concrétisé son plaisir d’écrire avec Porte ouverte, son premier roman.
Jean-Pierre Petit est né à Avignon. Après des études de langue et littérature espagnoles à l’université de Montpellier, il a enseigné l’espagnol une paire d’années puis bifurque vers des activités commerciales avant de revenir à l’enseignement. A partir de 1990, il a été journaliste de la presse quotidienne régionale, localier d’abord puis secrétaire de rédaction. Pour échapper aux rigueurs et aux pesanteurs de l'information quotidienne, il a écrit des fictions (nouvelles, contes, récits) qui ne sont pas toujours dénuées de connivence avec l'actualité. Il écrit aujourd'hui de la poésie dans des livres artistiques et fait parler des poissons dessinés qui philosophent dans leur bocal.
Evelyne Terrazzona est née à Alger. Dentiste, Kinésiologue et naturopathe, elle travaille et vit en Corse depuis 1976. Elle a écrit un opus sur le stress mais aussi des contes, des nouvelles et des romans. Vous êtes fatigué, n'avez plus goût à rien, vous avez des troubles du sommeil, de la sexualité, vous n'avez plus envie de rire et il n'y a pas grand-chose qui vous intéresse. Vous êtes simplement stressé et vous prenez tranquillement le chemin de la déprime. La lecture est une des solutions pour déstresser. Le Dr Terrazzoni pourrait le confirmer. C’est aux Editions Ancre Latine qu’elle a publié son premier polar « Entre deux îles », envoutant dit-on.
Peintre, photographe et écrivain, Arlette Shleifer partage sa la Corse et des voyages. Lors d’un entretien, elle confiait sur le blog Corse noire : « Pourquoi la Corse ? Parce que j'ai découvert ce lieu magique en voyage de noce. Depuis j'y habite une grande partie de l'année entre deux voyages. Mon fils a épousé une petite Corse....Donc que de merveilleuses raisons de venir y écrire et y peindre ! Je suis très sensible aux senteurs de cette île ; je les ai cherchées partout ailleurs, en vain. Et puis il y a les amis, si importants… »
Lora K cultive le mystère. Nous ne dévoilerons rien de son identité et de sa vie. "Elle sème les mots. La Corse est sa bulle de savon arc-en-ciel, son ballon d’oxygène", dit-elle. Son premier polar « Isula » a été publié aux éditions Ancre Latine et tout y ramène au Lion de Roccapina dans ce golfe bleu du Sartenais.